Autant dire qu’on ne joue pas dans la même cour. Le public est plus clairsemé, et plus serres-têtes et jupes plissées. Mais je ne suis pas là pour le public, mais pour le sport. Et quel sport.
Quelques leçons retenues:
C’est un sport ultra-photogénique, avec les chevaux et les cavaliers qui tournoient.
C’est un sport ultra-rapide. Un cheval ça galope, et un maillet ça part vite.
Les photographes comprendront rapidement mon problème. Au 200mm monté sur un Pentax K5-II (capteur APS-C), ça donne ça, quand les cavaliers sont de l’autre coté du terrain, en largeur:
Du coup, ça complique, forcément. Ajoutez à cela que le terrain est à contre-jour et vous avez tout gagné.
Mais ça reste un beau sport, même si j’avoue ne pas avoir tout compris. Et le tadam tadam des chevaux au galop est toujours un beau bruit.
Pendant que certains allaient voir les elfes dans la “capitale des Alpes” (et faisaient des vannes pourries) et que d’autres se défilaient sur l’air de “Je ne prends pas de photos”, le commoniste de service, c’est à dire bibi, a sacrifié son dimanche après-midi à la Freikultur et aux ponés. Parce qu’on ne peut pas toujours faire des photos d’ours, et que les highland games prévus à Sankt Ursen ont été annulés.
Genève étant une ville à la pointe de l’humanitaire (HCR, CICR), les SIG, qui fournissent l’eau et l’électricité dans le canton, et font fonctionner le fameux jet d’eau, ont décidé de colorer celui-ci en rouge.
A la suite d’un article dans le quotidien de référence du canton, j’ai envoyé mon fidèle side-kick faire une photo dans l’après-midi. Mais il est rentré bredouille, la communication n’étant pas le fort des puissants qui nous gouvernent. En effet, l’illumination (puisqu’il s’agit d’une illumination) ne commençait qu’à la nuit tombée (ce qui est relativement logique, tous comptes faits). Qu’à cela ne tienne, nous convenons (mon side-kick et moi) d’un rendez-vous pour immortaliser ce moment après le coucher du soleil (20h29, si j’en crois l’éphéméride).
C’est après un repas à base de riz et de poissons crus que nous nous dirigeâmes, plein d’espoir, vers le jardin anglais et son horloge fleurie (chef d’oeuvre en péril selon le-dit quotidien de référence). Mais là, déception, désespoir et calamité ! De jet d’eau, point.
“Encore une réussite !”
Réfrénant les velléités de départ de mon fidèle side-kick, je l’obligeai à attendre, ne pouvant me convaincre qu’un tel journal (et le site officiel de l’exploitant) ait annoncé un évènement sans que celui-ci se déroule.
Et bien m’en a pris, puisque vers 21h, le jet d’eau apparut, d’abord blanc puis se teintant au fur et à mesure de rouge.
Le musée romand de la machine agricole organisait ce week-end le 3ème salon des tracteurs anciens. Après quelques insinuations de certaines personnes, j’ai compris le message et ai pris mon barda de photographe direction le moulin de Chiblins.
Il faisait chaud et beau (contrepèterie belge) et j’ai pu prendre une centaine de vieux tracteurs en photo.
La magie du time-lapse. Mais si, ces vidéos qui bougent bizarrement qu’on dirait que c’est de l’animation à la papa. De l’image par image quoi.
Un exemple valant 200 discours, voici une vidéo, faite de mon balcon (et oui, je ne recule devant aucun sacrifice.)
Pour faire une magnifique vidéo comme la mienne, il y a deux étapes: la prise de vue et le montage.
La prise de vue
Plusieurs possibilités s’offrent à vous en fonction de votre matériel.
La GoPro
La GoPro, avec son intervallomètre intégré, est une bonne candidate. On la pose, on règle le temps entre les images, et roulez jeunesse. C’est facile, c’est comme ça qu’a été faite la vidéo précédente.
Deux désavantages: Les images sont déformées (comme toutes images prises avec une GoPro), et on ne sait pas trop ce qu’on vise.
Le Compact avec mode Animation
Certains compacts sont pourvus d’un mode animation. C’est le cas du Canon Ixus 70, qui permet de prendre une image toutes les 1 ou 2 secondes en mode vidéo. L’avantage est qu’il n’y a pas de montage à faire, c’est l’appareil qui produit la vidéo.
Le désavantage, c’est qu’on ne peut pas régler précisément le temps entre deux images.
La plupart des compacts Canon (et certains DSLR) sont compatibles avec CHDK, le Canon Hack Dev Kit, qui permet de rajouter des fonctionnalités à votre appareil photo. Unleash the power ! Il permet de lancer des scripts, dont des intervallomètres. Assez simple d’utilisation, c’est un bon compagnon pour votre compact compatible.
L’intervallomètre sur DSLR
La solution du photographe avec matériel.
Le montage
Une fois qu’on a toutes ces photos, il faut monter un film avec. Une méthode “facile” est d’utiliser mencoder. Avant toute chose, on va réduire la taille des images, cela ne sert à rien de faire une vidéo de 3500*2700 pixels… Pour ça on va utiliser convert:
for i in *.JPG; do convert -resize 720 $i $i; done
Cette commande va nous permettre de réduire la largeur de nos images à 720 pixels. Si on souhaite avoir plus (ou moins), on change le chiffre.
Une fois les photos réduites, on peut lancer la génération du film: